Au fur et à mesure que le temps passe, il s'épaissit en fonction de notre propre temporalité (à 80 ans, 3 mois c'est une seconde, à 12 ans c'est une éternité).
Cette relation au temps mérite d'être d'avantage enseignée, comprise et prise en compte. Souvent l'impatience crée l'urgence, l'urgence crée le stress, le stress crée la colère par devers soi et, la colère entretient l’amertume qui foudroie l'homme au travail...
Tout cela trouve son origine en partie dans l’impatience, une sinistre évaluation du temps…
Cette malédiction est le fruit de nos désirs qui s’accroissent sans cesse. Elle ne finira jamais. Prenons-la comme la servitude de notre propension à désirer constamment dépasser le temps.
Octavio Paz nous avait prévenu : « L’auto ne dépassera jamais la vitesse de la route »…
Et puis nos défauts ne sont jamais que le reflet de nos vertus. Leur justesse dépend de notre compétence à les équilibrer. D’ailleurs, souvent nous avons du mal à distinguer combativité et agressivité. Le second n’est pas le moteur du premier…
Bien employée, l’agressivité peut tuer dans l’œuf des velléités de conflits. Son mésusage a l’effet contraire. La combativité quant à elle trouve son assise dans une union entre sérénité et ténacité. Il est donc établi que les équipes, dans les EHPAD doivent se voir orientées vers cette capacité à relever les défis.
Chaque collaborateur faisant confiance au collectif sera encouragé à admettre ses points faibles et reconnaître ses erreurs, savoir demander de l’aide et accepter qu’on lui pose des questions ou qu’on lui fasse des suggestions.
Il pourra également offrir et accepter des excuses sans difficulté, apprécier et valoriser les compétences de ses pairs.
Et enfin il se réjouira des occasions de travailler ensemble, en groupe en se donnant mutuellement le bénéfice du doute (ou du crédit d’intention) avant de tirer des conclusions hâtives.
Un bien bel évangile ? Ou, en cherchant bien, de bons souvenirs partagés ?
A chacun son opinion, à chacun sa vérité…
Σχόλια